REFUGEES IN LEBANON
Depuis le début de la guerre en Syrie, plus d’un million de ses habitants ont fui leur pays et ont trouvé refuge au Liban, où aujourd’hui, plus d’1 habitant sur 4 est Syrien.
40% de ces déplacés sont installés dans la Bekaa, une des régions les moins prospères du pays.
La Syrie n’est qu’à 10 km mais pour les réfugiés, retourner au pays revient à mettre leur vie en danger. Le risque d’arrestation arbitraire est élevé : les hommes âgés de 18 à 42 ans qui reviennent chez eux n’ont d’autre alternative que de s’enrôler dans l’armée ou finir en prison pour avoir «abandonné leur pays ». Si le retour s’avère impossible, la vie au Liban n’est pas simple pour autant. Les campements sont informels. Le gouvernement libanais a refusé l'implantation de camps par les agences humanitaires internationales afin d'éviter que les réfugiés ne se fixent définitivement. Une campagne contre leur embauche a aussi été lancée ainsi que des expulsions massives ou des déportations forcées.
Depuis 2016, à Kefraya (Békaa-Ouest), L’Ordre de Malte a mis en place une unité médicale mobile. Elle vient en aide aux réfugiés syriens qui font face à de nombreux obstacles pour accéder aux soins de santé.
Le docteur Jamal, « Dr. Smile », avec sa clinique mobile et son équipe d'infirmières et de techniciens, sillonne les camps de réfugiés du secteur tous les jours, sauf le vendredi, où il visite les villages libanais. Il reçoit 40 patients par jour : otite, grippe, fièvre... Il offre des médicaments gratuits, ouvre un dossier pour chaque patient afin d'effectuer un suivi si nécessaire. Son « engagement désintéressé auprès des réfugiés.» leur permet d’accéder à un service gratuit de soins de santé primaires Il travaille depuis 30 ans, avec le même dévouement, la même énergie et le même sourire.